La mort perd toute âpreté lorsqu'elle vous prend entre mes bras. Croyez-le. Je ne puis supprimer la mort, mais je la rends douce à qui meurt en se confiant à Moi. Jésus
''Qui l'approchait et le touchait (Jésus enfant) , à moins qu'il ne fût un démon, le quittait avec le désir anxieux d'être saint. Là où se trouve cette anxiété, elle est une racine de la vie éternelle parce que, qui veut être bon, le devient et la bonté fait accéder au Royaume de Dieu.'' Sainte Vierge Marie
"Père, entre tes mains, je remets mon esprit"
Le Christ l'a dit, pour vous tous, sur sa Croix : "Seigneur, je Te remets mon esprit". Il l'a dit en pensant, dans son agonie, à vos agonies, à vos terreurs, à vos erreurs, à vos craintes, à vos désirs de pardon. Il l'a dit, le cœur déchiré, avant que la lance ne le perce, d'un déchirement spirituel plutôt que physique, pour que les agonies de ceux qui meurent en pensant à Lui soient adoucies par le Seigneur et que l'esprit passe de la mort à la Vie, de la douleur à la joie pour toujours.
Avant de faire la consécration, je vous propose de faire les prières suivantes:
ORAISONS A JESUS ET A
MARIE
ORAISON A
JESUS
66. Mon aimable Jésus,
permettez-moi de m'adresser à vous pour vous témoigner la
reconnaissance où je
suis de la grâce que vous m'avez faite, en me
donnant à votre sainte Mère par
la dévotion de l'esclavage, pour être
mon avocate auprès de votre Majesté, et
mon supplément universel dans
ma très grande misère. Hélas! Seigneur, je suis
si misérable que,
sans cette bonne Mère, je serais infailliblement perdu. Oui,
Marie
m'est nécessaire auprès de vous, partout: nécessaire pour vous calmer
dans votre juste colère, puisque je vous ai tant offensé tous les jours;
nécessaire pour arrêter les châtiments éternels de votre justice que je mérite;
nécessaire pour vous regarder, pour vous parler, vous
prier, vous approcher et
vous plaire; nécessaire pour sauver mon âme
et celle des autres; nécessaire, en
un mot, pour faire toujours votre
sainte volonté et procurer en tout votre plus
grande gloire. Ah! que
ne puis-je publier par tout l'univers cette miséricorde
que vous avez
eue envers moi! Que tout le monde ne connait-[il] que, sans
Marie, je
serais déjà damné! Que ne puis-je rendre de dignes actions de grâces
d'un si grand bienfait! Marie est en moi, haec facta es mihi. Oh! quel trésor!
Oh! quelle consolation! Et je ne serais pas, après cela, tout à elle!
Oh!
quelle ingratitude, mon cher Sauveur! Envoyez-moi plutôt la mort
que ce malheur
m'arrive: car j'aime mieux mourir que de vivre sans
être tout à Marie. Je l'ai
mille et mille fois prise pour tout mon
bien avec saint Jean l'Evangéliste, au
pied de la croix et je me suis
autant de fois donné à elle; mais, si je ne l'ai
pas encore bien fait
selon vos désirs, mon cher Jésus, je le fais maintenant
comme vous le
voulez que je le fasse; et si vous voyez en mon âme et mon corps
quelque chose qui n'appartienne pas à cette auguste Princesse, je vous prie de
me l'arracher et de le jeter loin de moi, puisque, n'étant pas à
Marie, il est
indigne de vous.
67. O Saint-Esprit! accordez-moi
toutes ces grâces et plantez,
arrosez et cultivez en mon âme l'aimable Marie,
qui est l'Arbre de
vie véritable, afin qu'il croisse, qu'il fleurisse et
apporte du
fruit de vie avec abondance. O Saint- Esprit! donnez-moi une grande
dévotion et un grand penchant vers votre divine Epouse, un grand appui sur
son
sein maternel et un recours continuel à sa miséricorde, afin
qu'en elle vous
formiez en moi Jésus-Christ au naturel, grand et
puissant, jusqu'à la plénitude
de son âge parfait. Ainsi
soit-il.
ORAISON A MARIE
pour ses
fidèles
esclaves
68. Je vous salue,
Marie, Fille
bien-aimée du Père Eternel; je vous salue, Marie, Mère
admirable du Fils; je
vous salue, Marie, Epouse très fidèle du
Saint-Esprit; je vous salue, Marie, ma
chère Mère, mon aimable
Maîtresse et ma puissante Souveraine, je vous salue, ma
joie, ma
gloire, mon coeur et mon âme! Vous êtes toute à moi par miséricorde,
et je suis tout à vous par justice. Et je ne le suis pas encore assez: je
me
donne à vous tout entier de nouveau, en qualité d'esclave éternel,
sans rien
réserver pour moi ni pour autre. Si vous voyez encore en
moi quelque chose qui
ne vous apartienne pas, je vous supplie de le
prendre en ce moment, et de vous
rendre la Maîtresse absolue de mon
pouvoir; de détruire et déraciner et d'y
anéantir tout ce qui déplait
à Dieu, et d'y planter, d'y élever et d'y opérer
tout ce qui vous
plaira. Et que la lumière de votre foi dissipe les ténèbres de
mon esprit;
que votre humilité profonde prenne la place de mon orgueil; que
votre
contemplation sublime arrête les distractions de mon imagination
vagabonde; que votre vue continuelle de Dieu remplisse ma mémoire de sa
présence; que l'incendie de la charité de votre coeur dilate et
embrase la
tiédeur et la froideur du mien; que vos vertus prennent la
place de mes péchés;
que vos mérites soient mon ornement et mon
supplément devant Dieu. Enfin, ma
très chère et bien-aimée Mère,
faites, s'il se peut, que je n'aie point d'autre
esprit que le vôtre
pour connaître Jésus-CHrist et ses divines volontés; que je
n'aie
point d'autre âme que la vôtre pour louer et glorifier le Seigneur; que
je n'aie point d'autre coeur que le vôtre pour aimer Dieu d'un amour
pur et
d'un amour ardent comme
vous.
69. Je ne vous demande ni
visions, ni révélations, ni goûts, ni plaisirs même spirituels. C'est à vous de
voir clairement sans ténèbres; c'est à vous de goûter
pleinement, sans
amertume; c'est à vous de triompher glorieusement à
la droite de votre Fils
dans le ciel, sans aucune humiliation; c'est
à vous de commander absolument aux
anges et aux hommes et aux démons,
sans résistance, et enfin de disposer, selon
votre volonté, de tous
les biens de Dieu, sans aucune réserve. Voilà, divine
Marie, la très
bonne part que le Seigneur vous a donnée et qui ne vous sera
jamais
ôtée; et ce qui me donne une grande joie. Pour ma part, ici-bas, je n'en
veux point d'autre que celle que vous avez eue, savoir: de croire
purement,
sans rien goûter ni voir; de souffir joyeusement, sans
consolation des
créatures; de mourir continuellement à moi-même sans
relâche; et de travailler
fortement jusqu'à la mort, pour vous, sans
aucun intérêt, comme le plus vil de
vos esclaves. La seule grâce que
je vous demande, par pure miséricorde, c'est
que, tous les jours et
moments de ma vie, je dise trois fois Amen: Ainsi
soit-il, à tout ce
que vous avez fait sur la terre, lorsque vous y viviez;
Ainsi soit-il,
à tout de que vous faites à présent dans le ciel; Ainsi soit-
il, à
tout ce que vous faites en mon âme, afin qu'il n'y ait que vous à
glorifier pleinement Jésus en moi pendant le temps et l'éternite. Ainsi
soit-il.
ORAISONS A JESUS ET A
MARIE
ORAISON A
JESUS
66. Mon aimable Jésus,
permettez-moi de m'adresser à vous pour vous témoigner la
reconnaissance où je
suis de la grâce que vous m'avez faite, en me
donnant à votre sainte Mère par
la dévotion de l'esclavage, pour être
mon avocate auprès de votre Majesté, et
mon supplément universel dans
ma très grande misère. Hélas! Seigneur, je suis
si misérable que,
sans cette bonne Mère, je serais infailliblement perdu. Oui,
Marie
m'est nécessaire auprès de vous, partout: nécessaire pour vous calmer
dans votre juste colère, puisque je vous ai tant offensé tous les jours;
nécessaire pour arrêter les châtiments éternels de votre justice que je mérite;
nécessaire pour vous regarder, pour vous parler, vous
prier, vous approcher et
vous plaire; nécessaire pour sauver mon âme
et celle des autres; nécessaire, en
un mot, pour faire toujours votre
sainte volonté et procurer en tout votre plus
grande gloire. Ah! que
ne puis-je publier par tout l'univers cette miséricorde
que vous avez
eue envers moi! Que tout le monde ne connait-[il] que, sans
Marie, je
serais déjà damné! Que ne puis-je rendre de dignes actions de grâces
d'un si grand bienfait! Marie est en moi, haec facta es mihi. Oh! quel trésor!
Oh! quelle consolation! Et je ne serais pas, après cela, tout à elle!
Oh!
quelle ingratitude, mon cher Sauveur! Envoyez-moi plutôt la mort
que ce malheur
m'arrive: car j'aime mieux mourir que de vivre sans
être tout à Marie. Je l'ai
mille et mille fois prise pour tout mon
bien avec saint Jean l'Evangéliste, au
pied de la croix et je me suis
autant de fois donné à elle; mais, si je ne l'ai
pas encore bien fait
selon vos désirs, mon cher Jésus, je le fais maintenant
comme vous le
voulez que je le fasse; et si vous voyez en mon âme et mon corps
quelque chose qui n'appartienne pas à cette auguste Princesse, je vous prie de
me l'arracher et de le jeter loin de moi, puisque, n'étant pas à
Marie, il est
indigne de vous.
67. O Saint-Esprit! accordez-moi
toutes ces grâces et plantez,
arrosez et cultivez en mon âme l'aimable Marie,
qui est l'Arbre de
vie véritable, afin qu'il croisse, qu'il fleurisse et
apporte du
fruit de vie avec abondance. O Saint- Esprit! donnez-moi une grande
dévotion et un grand penchant vers votre divine Epouse, un grand appui sur
son
sein maternel et un recours continuel à sa miséricorde, afin
qu'en elle vous
formiez en moi Jésus-Christ au naturel, grand et
puissant, jusqu'à la plénitude
de son âge parfait. Ainsi
soit-il.
ORAISON A MARIE
pour ses
fidèles
esclaves
68. Je vous salue,
Marie, Fille
bien-aimée du Père Eternel; je vous salue, Marie, Mère
admirable du Fils; je
vous salue, Marie, Epouse très fidèle du
Saint-Esprit; je vous salue, Marie, ma
chère Mère, mon aimable
Maîtresse et ma puissante Souveraine, je vous salue, ma
joie, ma
gloire, mon coeur et mon âme! Vous êtes toute à moi par miséricorde,
et je suis tout à vous par justice. Et je ne le suis pas encore assez: je
me
donne à vous tout entier de nouveau, en qualité d'esclave éternel,
sans rien
réserver pour moi ni pour autre. Si vous voyez encore en
moi quelque chose qui
ne vous apartienne pas, je vous supplie de le
prendre en ce moment, et de vous
rendre la Maîtresse absolue de mon
pouvoir; de détruire et déraciner et d'y
anéantir tout ce qui déplait
à Dieu, et d'y planter, d'y élever et d'y opérer
tout ce qui vous
plaira. Et que la lumière de votre foi dissipe les ténèbres de
mon esprit;
que votre humilité profonde prenne la place de mon orgueil; que
votre
contemplation sublime arrête les distractions de mon imagination
vagabonde; que votre vue continuelle de Dieu remplisse ma mémoire de sa
présence; que l'incendie de la charité de votre coeur dilate et
embrase la
tiédeur et la froideur du mien; que vos vertus prennent la
place de mes péchés;
que vos mérites soient mon ornement et mon
supplément devant Dieu. Enfin, ma
très chère et bien-aimée Mère,
faites, s'il se peut, que je n'aie point d'autre
esprit que le vôtre
pour connaître Jésus-CHrist et ses divines volontés; que je
n'aie
point d'autre âme que la vôtre pour louer et glorifier le Seigneur; que
je n'aie point d'autre coeur que le vôtre pour aimer Dieu d'un amour
pur et
d'un amour ardent comme
vous.
69. Je ne vous demande ni
visions, ni révélations, ni goûts, ni plaisirs même spirituels. C'est à vous de
voir clairement sans ténèbres; c'est à vous de goûter
pleinement, sans
amertume; c'est à vous de triompher glorieusement à
la droite de votre Fils
dans le ciel, sans aucune humiliation; c'est
à vous de commander absolument aux
anges et aux hommes et aux démons,
sans résistance, et enfin de disposer, selon
votre volonté, de tous
les biens de Dieu, sans aucune réserve. Voilà, divine
Marie, la très
bonne part que le Seigneur vous a donnée et qui ne vous sera
jamais
ôtée; et ce qui me donne une grande joie. Pour ma part, ici-bas, je n'en
veux point d'autre que celle que vous avez eue, savoir: de croire
purement,
sans rien goûter ni voir; de souffir joyeusement, sans
consolation des
créatures; de mourir continuellement à moi-même sans
relâche; et de travailler
fortement jusqu'à la mort, pour vous, sans
aucun intérêt, comme le plus vil de
vos esclaves. La seule grâce que
je vous demande, par pure miséricorde, c'est
que, tous les jours et
moments de ma vie, je dise trois fois Amen: Ainsi
soit-il, à tout ce
que vous avez fait sur la terre, lorsque vous y viviez;
Ainsi soit-il,
à tout de que vous faites à présent dans le ciel; Ainsi soit-
il, à
tout ce que vous faites en mon âme, afin qu'il n'y ait que vous à
glorifier pleinement Jésus en moi pendant le temps et l'éternite. Ainsi
soit-il.
Consécration de soi-même à
Jésus-Christ la Sagesse incarnée
par les mains de Marie.
O Sagesse éternelle et incarnée, ô très
aimable et adorable Jésus, vrai Dieu et homme, fils unique du Père éternel et de
Marie toujours vierge, je vous adore profondément dans le sein et les splendeurs
de votre Père, pendant l'éternité ; dans le sein virginal de Marie votre très
digne Mère, dans le temps de votre incarnation.
Je vous rends grâces de ce que vous vous
êtes anéanti vous-même en prenant la forme d'un esclave, pour me tirer du cruel
esclavage du démon. Je vous loue et glorifie de ce que vous avez bien voulu vous
soumettre à Marie votre sainte Mère, en toutes choses, afin de me rendre par
elle votre fidèle esclave. Mais, hélas ! ingrat et infidèle que je suis, je ne
vous ai pas gardé les promesses que je vous ai si solennellement faites dans mon
baptême ; je n'ai point rempli mes obligations ; je ne mérite pas d'être appelé
votre enfant ni votre esclave ; et comme il n'y a rien en moi qui ne mérite vos
rebuts et votre colère, je n'ose plus par moi-même approcher de votre très
sainte et auguste majesté. C'est pourquoi j'ai recours à l'intercession de votre
très sainte Mère que vous m'avez donnée pour médiatrice auprès de vous ; et
c'est par son moyen que j'espère obtenir de vous la contrition et le pardon de
mes péchés, l'acquisition et la conservation de la sagesse.
Je vous salue donc, ô Marie immaculée,
tabernacle vivant de la divinité, où la Sagesse éternelle cachée veut être
adorée des anges et des hommes ; je vous salue, ô reine du ciel et de la terre,
à l'empire de qui est soumis tout ce qui est au-dessous de Dieu.
Je vous salue, ô refuge assuré des
pécheurs, dont la miséricorde ne manque à personne ; exaucez les désirs que j'ai
de la divine sagesse, et recevez pour cela les voeux et les offres que ma
bassesse vous présente. Moi N..., pécheur infidèle, je renouvelle et ratifie
aujourd'hui entre vos mains les voeux de mon baptême ; je renonce pour jamais à
Satan, à ses pompes et à ses oeuvres, et je me donne tout entier à Jésus-Christ,
la Sagesse incarnée, pour porter ma croix à sa suite tous les jours de ma vie,
et afin que je lui sois plus fidèle que je n'ai été jusqu'ici.
Je vous choisis aujourd'hui en présence de
toute la cour céleste pour ma Mère et Maîtresse ; je vous livre et consacre, en
qualité d'esclave, mon corps et mon âme, mes biens intérieurs et extérieurs, et
la valeur même de mes bonnes actions passées, présentes et futures, vous
laissant un entier et plein droit de disposer de moi et de tout ce qui
m'appartient, sans exception, selon votre bon plaisir, à la plus grande gloire
de Dieu, dans le temps et l'éternité.
Recevez, ô Vierge bénigne, cette petite
offrande de mon esclavage en l'honneur et union de la soumission que la Sagesse
éternelle a bien voulu avoir à votre maternité ; en hommage de la puissance que
vous avez tous deux sur ce petit vermisseau et ce misérable pécheur ; en action
de grâces des privilèges dont la sainte Trinité vous a favorisée. Je proteste
que je veux désormais comme votre véritable esclave, chercher votre honneur et
vous obéir en toutes choses.
O Mère admirable, présentez-moi à votre cher
Fils en qualité d'esclave éternel, afin que m'ayant racheté par vous il me
reçoive par vous.
O Mère de miséricorde, faites-moi la grâce
d'obtenir la vraie sagesse de Dieu, et de me mettre pour cela au nombre de ceux
que vous aimez, que vous enseignez, que vous conduisez, que vous nourrissez et
protégez comme vos enfants et vos esclaves.
O Vierge fidèle, rendez-moi en toutes
choses un si parfait disciple, imitateur, et esclave de la Sagesse incarnée,
Jésus-Christ votre Fils, que j'arrive, par votre intercession, à votre exemple,
à la plénitude de son âge sur la terre et de sa gloire dans les cieux. Ainsi
soit-il.
Qui Potest capere capiat (291).
Quis
sapiens, et intelliget haec ? (292)
*********************************************************************
COMMENTAIRES
(291) « Que celui qui peut comprendre, comprenne.
»
(292) « Qui est sage ? il comprendra ces choses.
» .
Jésus-Christ la Sagesse incarnée
par les mains de Marie.
O Sagesse éternelle et incarnée, ô très
aimable et adorable Jésus, vrai Dieu et homme, fils unique du Père éternel et de
Marie toujours vierge, je vous adore profondément dans le sein et les splendeurs
de votre Père, pendant l'éternité ; dans le sein virginal de Marie votre très
digne Mère, dans le temps de votre incarnation.
Je vous rends grâces de ce que vous vous
êtes anéanti vous-même en prenant la forme d'un esclave, pour me tirer du cruel
esclavage du démon. Je vous loue et glorifie de ce que vous avez bien voulu vous
soumettre à Marie votre sainte Mère, en toutes choses, afin de me rendre par
elle votre fidèle esclave. Mais, hélas ! ingrat et infidèle que je suis, je ne
vous ai pas gardé les promesses que je vous ai si solennellement faites dans mon
baptême ; je n'ai point rempli mes obligations ; je ne mérite pas d'être appelé
votre enfant ni votre esclave ; et comme il n'y a rien en moi qui ne mérite vos
rebuts et votre colère, je n'ose plus par moi-même approcher de votre très
sainte et auguste majesté. C'est pourquoi j'ai recours à l'intercession de votre
très sainte Mère que vous m'avez donnée pour médiatrice auprès de vous ; et
c'est par son moyen que j'espère obtenir de vous la contrition et le pardon de
mes péchés, l'acquisition et la conservation de la sagesse.
Je vous salue donc, ô Marie immaculée,
tabernacle vivant de la divinité, où la Sagesse éternelle cachée veut être
adorée des anges et des hommes ; je vous salue, ô reine du ciel et de la terre,
à l'empire de qui est soumis tout ce qui est au-dessous de Dieu.
Je vous salue, ô refuge assuré des
pécheurs, dont la miséricorde ne manque à personne ; exaucez les désirs que j'ai
de la divine sagesse, et recevez pour cela les voeux et les offres que ma
bassesse vous présente. Moi N..., pécheur infidèle, je renouvelle et ratifie
aujourd'hui entre vos mains les voeux de mon baptême ; je renonce pour jamais à
Satan, à ses pompes et à ses oeuvres, et je me donne tout entier à Jésus-Christ,
la Sagesse incarnée, pour porter ma croix à sa suite tous les jours de ma vie,
et afin que je lui sois plus fidèle que je n'ai été jusqu'ici.
Je vous choisis aujourd'hui en présence de
toute la cour céleste pour ma Mère et Maîtresse ; je vous livre et consacre, en
qualité d'esclave, mon corps et mon âme, mes biens intérieurs et extérieurs, et
la valeur même de mes bonnes actions passées, présentes et futures, vous
laissant un entier et plein droit de disposer de moi et de tout ce qui
m'appartient, sans exception, selon votre bon plaisir, à la plus grande gloire
de Dieu, dans le temps et l'éternité.
Recevez, ô Vierge bénigne, cette petite
offrande de mon esclavage en l'honneur et union de la soumission que la Sagesse
éternelle a bien voulu avoir à votre maternité ; en hommage de la puissance que
vous avez tous deux sur ce petit vermisseau et ce misérable pécheur ; en action
de grâces des privilèges dont la sainte Trinité vous a favorisée. Je proteste
que je veux désormais comme votre véritable esclave, chercher votre honneur et
vous obéir en toutes choses.
O Mère admirable, présentez-moi à votre cher
Fils en qualité d'esclave éternel, afin que m'ayant racheté par vous il me
reçoive par vous.
O Mère de miséricorde, faites-moi la grâce
d'obtenir la vraie sagesse de Dieu, et de me mettre pour cela au nombre de ceux
que vous aimez, que vous enseignez, que vous conduisez, que vous nourrissez et
protégez comme vos enfants et vos esclaves.
O Vierge fidèle, rendez-moi en toutes
choses un si parfait disciple, imitateur, et esclave de la Sagesse incarnée,
Jésus-Christ votre Fils, que j'arrive, par votre intercession, à votre exemple,
à la plénitude de son âge sur la terre et de sa gloire dans les cieux. Ainsi
soit-il.
Qui Potest capere capiat (291).
Quis
sapiens, et intelliget haec ? (292)
*********************************************************************
COMMENTAIRES
(291) « Que celui qui peut comprendre, comprenne.
»
(292) « Qui est sage ? il comprendra ces choses.
» .